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Prime de pratique intégrée : 12.000 MG touchent au moins 800 euros
Près de 12.500 médecins généralistes ont bénéficié en 2023 de la prime de pratique intégrée, dont plus de 5.800 au montant standard de 6.000 euros et 152 au maximum de 10.256 euros grâce à la prime « DMG débutant ».
Au total, l’Inami a déboursé plus de 60 millions d’euros pour cet incitant télématique, qui reste marqué par de fortes disparités régionales et par des montants modestes mais estimés comme suffisants par l’Inami (800 euros) pour les médecins en formation. Le tableau suivant détaille le nombre de médecins généralistes ayant reçu la prime de pratique intégrée (hors contestations) la plus récemment versée (prime 2023), ventilé par montant de prime.
(*) Montant de 6.000, 4.500, 3.000 ou 1.000 euros, augmenté de la prime « DMG débutant » (4.256 euros) pour les médecins généralistes qui débutent en gérant leurs dossiers médicaux de façon électronique.
(**) Montant prévu pour les médecins généralistes en formation.
Certaines questions demeurent toutefois :
Va-t-on, comme le préconise le GBO, vers un versement automatisé ?
La prime 2024 devra encore être demandée individuellement, mais l’Inami examine, en concertation avec son service ICT, la possibilité d’introduire à l’avenir une procédure automatisée, par analogie avec, par exemple, le statut social ou la prime de convention unique. À cette fin, l’Inami a récemment intégré une disposition réglementaire qui permet une telle automatisation dans le futur.
Quelle part du budget total de l’Inami représente cette enveloppe de primes télématiques et de pratique intégrée pour les médecins généralistes ?
Le budget 2025 concerné est composé de 61,301 millions euros pour la prime de pratique intégrée et 2,063 millions euros pour la prime DMG débutant.
Par rapport aux années précédentes, y a-t-il une certaine stabilité ?
Le mini-tableau ci-dessous détaille l’évolution 2020-2024 des dépenses Inami pour la prime de pratique intégrée. L’Inami observe que les montants des primes sont restés identiques et le nombre de demandes est resté relativement stable. Les critères sont en effet restés stables au fil du temps. Toutefois, les seuils se sont renforcés et les critères ont été de mieux en mieux maitrisés et de mieux en mieux remplis par les médecins généralistes. Tout cela a débouché sur un montant de prime plus élevé.
« En Flandre, environ 61 % des médecins généralistes ayant droit à la prime bénéficient du montant de prime le plus élevé, pour 33 % des MG en Wallonie et 28 % à Bruxelles. »
Y a-t-il des différences régionales notables (Flandre, Wallonie, Bruxelles) ?
On constate effectivement certaines différences régionales : en Flandre, environ 61 % des médecins généralistes ayant droit à la prime bénéficient du montant de prime le plus élevé, pour 33 % des MG en Wallonie et 28 % à Bruxelles. Une analyse approfondie permettant d’en identifier de façon exhaustive les causes n’a pas encore été faite, mais elle pourra être intégrée dans l’exercice plus large de révision de la prime (lire ci-dessous).
Les montants prévus pour les médecins en formation (800 €) couvrent-ils réellement leurs besoins en matériel et logiciels ? Face aux difficultés de recrutement de généralistes, ne faudrait-il pas augmenter le montant pour les jeunes médecins en début de carrière ?
La prime de pratique intégrée de 800 euros est réservée aux médecins généralistes en formation pendant l’ensemble de l’année. À l’exception de l’utilisation d’un logiciel accepté, aucune condition supplémentaire n’est liée à cette prime-là. Dès lors, et au regard de sa finalité générale qui est de stimuler l’usage de la télématique et la gestion des dossiers médicaux électroniques, elle peut être considérée pour ce groupe cible spécifique comme une contribution aux coûts du logiciel. À partir de l’année où les médecins obtiennent leur agrément et s’installent, ils bénéficient de montants de prime plus élevés (cf. montants mentionnés ci-dessous). Pour les médecins débutants, cela peut aller jusqu’à 10.254 euros grâce à la prime « DMG débutant ».
Existe-t-il des évaluations de l’impact concret de la prime sur la qualité des soins et la charge administrative ?
L’impact de la prime sur la qualité des soins et la charge administrative n’a pas encore fait l’objet d’une évaluation globale. Il est prévu d’intégrer cette thématique dans le prochain plan eSanté 2025-2027, dans lequel l’Inami, en concertation avec ses partenaires, prévoit de revoir et d’adapter les incitants existants pour les dispensateurs de soins, afin de les inscrire dans un cadre plus cohérent, simplifié et davantage orienté vers la qualité et le partage de données. L’intention est qu’un projet à ce sujet soit présenté par l’Inami au Comité de l’assurance pour le 31 mars 2026.
